J’ai choisi à dessein d’utiliser le mot “pédérastisque” dans le titre pour replacer ces contes dans leur contexte historique d’écriture du xviie siècle. En effet, le mot “homosexuel” apparaît en 1868, alors que le mot “pédéraste” existe, lui, depuis le xvie siècle. Avant, pour désigner les amours masculines, on employait les mots “sodomites” ou “bougres”. Quant au terme moderne, “gay”, s’il désignait d’abord des plaisirs immoraux à partir du xviie siècle, c’est véritablement en 1947 qu’il commence à désigner les homosexuels et qu’il devient un terme politique que ces derniers s’approprient pour devenir une revendication identitaire lors de la première Gay pride à New York en 1970.
Treize contes sur l’amour entre hommes, de cet amour éternel et inaltérable aussi doux que la plume d’un oiseau et aussi fort que le plus dur des granits.

EXTRAIT

“[...] Finalement Gorokitji tomba malade de sa détresse. Et sur son lit de malade il s’ouvrit enfin à son ami, dont le nom était Mouranosouké Higutji. La voix de Gorokitji était faible et tremblait en racontant sa vie passée et ce qui se rapportait au brûle-parfums : « Le propriétaire de cet encens était mon amant. Nous nous aimions d’un amour inaltérable. Mais mon amant pensa que notre amour pourrait être nuisible à ma carrière. C’est pourquoi il me laissa dans cette contrée de l’Est et se rendit à Kyoto. Mais je ne pouvais l’oublier. ”

ISBN 9782851220721